DRÔLES D’OISEAUX

Crested Coua_David Cook_flickr
Crested Coua_David Cook_flickr

Certains semblent sortir tout droit de la Préhistoire (ce sont souvent des « oiseaux marcheurs »). D’autres ont développé des facultés, formes, parures ou atouts surprenants, pour séduire et se reproduire ou pour s’adapter à leur environnement.

CHOUETTE LAPONE

Chouette lapone
Chouette Lapone

C’est une des plus grandes, sinon la plus grande des chouettes connues: elle peut atteindre près de 85 cm. Elle se reconnait aux deux larges disques faciaux striés de noir, qui entourent ses yeux jaunes.

Comme les autres espèces de Strigidés, ses yeux sont fixes, compensés par une tête très mobile, capable de pivoter presque entièrement en arrière ou sur le côté (jusqu’à 270 degrés). Sa vue est excellente.

C’est pourtant avec son ouïe très fine qu’elle chasse les petits rongeurs, dans les régions d’Amérique ou d’Europe du Nord où elle niche. En effet, ses disques faciaux agissent comme un radar, répercutant et amplifiant les sons jusqu’à son ouïe. Elle peut ainsi entendre et localiser précisément les déplacements des rongeurs même sous la neige (!) puis piquer à la verticale pour les attraper par surprise. Son vol est quasi silencieux, étouffé par son plumage important. A admirer ICI

Et pour en savoir plus, poursuivre ici.

KIWI

KIWI
Kiwi

Emblème de la Nouvelle Zélande, de taille moyenne (30 à 60 cm) il n’existe nulle part ailleurs. C’est un oiseau coureur et nocturne. Ses plumes sont… comme des poils.

Ses ailes minuscules et cachées ne lui permettent pas de voler. Il n’en avait d’ailleurs pas la nécessité. Avant que l’homme n’arrive sur les îles et n’introduise les hermines, il n’avait pas de prédateur sérieux…

Pour chasser, il utilise son très long bec et ses récepteurs sensoriels perfectionnés, qui compensent sa mauvaise vue. Il frappe le sol de son appendice, à la recherche d’insectes et de vers. Fait exceptionnel, ses narines sont logées à l’extrémité du bec. Il aurait d’ailleurs l’odorat le plus puissant des oiseaux.

La femelle pond un œuf unique par couvée, qui représente parfois jusqu’à 30% de son poids ! L’œuf du kiwi est en effet presque 10 fois plus gros qu’un œuf de poule.

CASOAR A CASQUE d’Australie

Lointain cousin du Kiwi, c’est également un oiseau marcheur à l’allure unique voir ICI

TOUCAN

Toucan à Carène ou Toucan Arc-en-ciel

Il vit dans les arbres des forêts tropicales d’Amérique.

Son bec énorme est presque aussi long que son corps. Si on ne connaît pas encore toutes les raisons de cette grande taille, on sait néanmoins qu’il lui permet de réguler la température de son corps.

En dilatant ou contractant les vaisseaux qui irriguent son appendice, il peut ainsi évacuer ou maintenir la chaleur de son corps selon la température ambiante.

Il existe une quarantaine d’espèces de Toucan, plus étonnants les uns que les autres. Ici le Toucan Arc-en-ciel ou Toucan à carène, qu’on trouve en Amérique Centrale et du Sud. Les cavités des arbres lui servent d’abri lors de la couvaison.

JACANA

Jacana – Frans Vandewalle – flickr

Ses pattes sont immenses, comparées au reste de son corps. Proportionnellement à sa taille, elles auraient même les plus longs « orteils » de tous les oiseaux. Cette caractéristique lui permet de répartir son poids sur une large surface et ainsi de … marcher sur l’eau.

En effet, il peut se déplacer sans s’enfoncer, sur les plantes aquatiques des eaux douces où il niche et trouve sa nourriture.

Les anglais le nomment joliment lily-trotter ou lotusbird : marcheur sur nénuphar ou oiseau-lotus.

Autre bizarrerie : il dispose d’un éperon (ie grosse épine) situé à l’articulation de son aile. Il existe environ 8 espèces différentes localisées notamment au Mexique, en Afrique, en Inde, Nouvelle Guinée. Ici le Jacana à poitrine dorée ou Actophilornis africanus.

Un joli reportage sur une autre de ces espèces, à regarder ICI

TANTALE INDIEN

painted stork - George Chapman
Painted Stork – George Chapman – flickr

C’est un grand échassier asiatique (d’un mètre environ) de la famille des Ciconiidae, vivant dans le sous-continent indien et l’Asie du Sud Est.

Il en possède les grandes jambes caractéristiques ainsi qu’un long bec jaune, légèrement incurvé, adaptés aux zones humides qu’il fréquente.

Pour s’alimenter, il fouille les eaux peu profondes (moins de 25 cm), en s’aidant parfois de ses pattes, avec son bec ouvert.

Les récepteurs sensoriels qui y sont logés, lui permettent de détecter les poissons et petits amphibiens dont il se nourrit. Il referme ses mandibules sur sa proie, sitôt détectée, la forme incurvée du bec lui en assure un meilleure prise.

Il niche en colonie dans des arbres près de l’eau, comme ICI.

MACAREUX MOINE

Fratercula Arctica – Oskar Elias Sigurosson – flickr

Un oiseau marin de l’Atlantique Nord, qui vit l’essentiel de l’année en mer. Il ne rejoint la terre ferme que quelques mois par an, pour se reproduire.

Il est remarquable à bien des titres.

– Sa silhouette dodue, sa tête et son bec colorés pendant la saison nuptiale (mâle et femelle sont identiques). Son œil cerclé de rouge, et encastré dans un triangle noir, lui vaut le surnom de clown des mers.

– Son cri inattendu, lorsqu’il niche et couve dans son terrier: certains y trouvent une ressemblance avec une scie!

– Les petits se lancent dans la vie, seuls, intrépides. Leurs parents les nourrissent jusqu’à 40 jours après la naissance, puis les abandonnent, pour repartir en haute mer. Affamés, les petits sortent du nid au bout d’une semaine, et rejoignent instinctivement la mer (en marchant ou sautant de la falaise) pour grandir et faire leur apprentissage de la vie. Lire la suite ICI.

D’autres oiseaux ont également développées des ornements magnifiques, sur tout ou partie de leur corps. Ces parures sont parfois uniquement visibles sur le mâle et / ou pendant la période de reproduction. Pour d’autres, les deux sexes arborent les mêmes ornements.

CAURALE SOLEIL

Caurale – Tony Hisgett – Flickr

Ailes repliés, cet oiseau de taille moyenne, passe inaperçu dans son environnement, le long des berges des rivières et lagunes des forêts tropicales d’Amérique. Mais quand il les déploie, il se transforme en un magnifique oiseau-papillon, menaçant pour ses adversaires.

Pour se défendre et impressionner, il déploie alors ailes et queue, affichant deux demi cercles fauves et noirs semblables à d’immenses yeux. Si cette technique d’intimidation échoue, il lui reste encore la possibilité de prendre ses ailes à son cou…

COUA HUPPÉ

Crested Coua -Charles Sharp – flickr

Endémique de Madagascar, cet oiseau soigne ses yeux … qui pourraient avoir inspiré les égyptiens!

Le contour de l’œil est bleu violet à l’avant et se prolonge jusqu’au bec. L’arrière est bleu clair.

Ce bel oiseau passe l’essentiel de sa vie dans les arbres.

PHILÉPITTE DE SCHLEGEL

Schlegel’s Asity – George Chapman -flickr

Également originaire de Madagascar, seul le mâle possède la jolie marque multicolore (vert pomme, bleue et turquoise) autour de l’œil.

Plus d’information et de photos ICI

COMBATTANT VARIÉ

Ruff – Arjan Haverkamp – flickr

Pendant la saison de reproduction, le mâle se distingue en arborant une collerette extraordinaire, digne des mousquetaires.

CACATOÈS DE LEADBEATER

Pour finir en beauté, voici Major Mitchell’s Cockatoos, comme le nomme les Anglais, aux couleurs et à la crête resplendissantes.

Major Mitchell's Cockatoos 
CACATOÈS DE LEADBEATER
Major Mitchell’s Cockatoos – George Chapman – flickr
Major Mitchell's Cockatoos
Major Mitchell’s Group – George Chapman – flickr